top of page

Par un remplacement de la tête huméral donc une prothèse anatomique

      Dans cette partie, nous allons nous intéresser à un type d'omarthrose, parmi les deux existantes : l'omarthrose centrée.

      L’usure avancée de l’articulation caractérise l'omarthrose centrée, nommée parfois « arthrose primitive ».

Les tendons de la coiffe situés autour de l’épaule ne sont cependant pas altérés.

      La coiffe des rotateurs est un des composants essentiels de l’articulation. Elle constitue un ensemble de quatre muscles et tendons : Le sus-épineux, le sous-épineux, le sus-scapulaire et le petit rond. En dehors de la raideur liée à la douleur et à l’arthrose, l’épaule a des capacités de mobilités normales. Le chirurgien orthopédiste, nous a confié qu’une seule prothèse posée sur vingt était due à une omarthrose centrée, tendant à prouver la rareté de la maladie. Les origines de la pathologie restent inconnues.

      Généralement, le pincement du cartilage génère des becs de perroquet dans les os, dont leurs frottements les uns contre les autres produisent une forte douleur.

La chirurgie n’est pas en capacité de réparer le cartilage actuellement. Afin de soulager la douleur, le chirurgien a alors recours à une prothèse anatomique , épousant les formes initiales du corps et l’articulation naturelle. L’objectif est de rendre à l’épaule sa fonctionnalité d’origine, avant le développement de la maladie. Le manque de cartilage exige des remplacements du squelette osseux de l’épaule : les usures de la tête de l’humérus et du creux de l'omoplate (la glène). Ces deux éléments de l'appareil locomoteur de l’épaule peuvent être remplacés par la mécanique pure.

En permettant aux muscles d’activer leur force mécanique, la prothèse anatomique remplit la même fonction que le cartilage d’un individu autonome, tout en n’assurant pas directement les mouvements. Elle permet alors à l'épaule de retrouver alors sa fonction naturelle d’articulation.

      La pose d’une prothèse nécessite une coiffe intacte, avec un tendon des sus épineux en bon état. La prothèse anatomique est composée de 3 parties : une tige humérale, une tête humérale, toutes deux en métal, et un implant de glène.

 

 

      Les conditions de réussite de la stabilité durable de la prothèse dans le corps et de son fonctionnement sont fortement déterminées par l’opération chirurgicale. Un rejet ou une fixation insuffisante de la prothèse ne sont pas à exclure.... Au cours d’une opération d'environ 45 minutes, le chirurgien pose la prothèse anatomique fabriquée selon les spécificités de l’individu. D'abord, le cartilage situé autour de la glène et de la tête de l'humérus est extrait. Des rappes et la tige humérale sont intégrés au sein de l’humérus. La tête humérale (de diamètre différent selon la corpulence) est ensuite « clipsé » sur la tige, et l'implant de glène en PEHD (polyéthylène à haute densité) mis en place. Le chirurgien peut fixer la prothèse à l’aide de ciment chirurgical, en fonction de la longueur des tiges humérales, variable selon la taille du canal de l'os. Ainsi, la pose de cette prothèse reproduit l'anatomie car la convexité sur la tête de l'humérus et la concavité sur la glène de l'omoplate sont recréées. Elle fonctionne alors de la même manière que l'épaule avec la coiffe des rotateurs.

Cette opération chirurgicale est effectuée dans la plupart des cas en « chirurgie d'un jour ». Une anesthésie générale est nécessaire, complétée parfois par un bloc interscalénique, périopératoire et postopératoire, pour atténuer la douleur immédiate.

 

 

      Nous nous intéressons par la suite aux mouvements réalisés par l’appareil locomoteur de l’épaule avec la prothèse anatomique pour savoir quelles fonctions remplacent l’endoprothèse. Le patient récupère une partie d’autonomie, car les mouvements ne sont pas identiques de ceux d’un individu normal. Sur le schéma ci-dessous, nous pouvons voir le mouvement d’une épaule protéique anatomique. Le but est d’associer les glissements dans le sens opposé à la mobilisation :

      Nous avons rencontré un chirurgien orthopédique, le docteur Jarry, qui a répondu avec précision à toutes nos interrogations sur les mouvements pouvant être réalisés avec une prothèse d’épaule. En moyenne, un chirurgien orthopédique pose 40 prothèses d'épaules, 400 prothèses de hanche ainsi que 300 prothèses de genoux par an. Ces données soulignent que l'arthrose de l'épaule est beaucoup moins fréquente que l’arthrose de hanche ou de genou. En effet, la hanche s’use beaucoup plus vite que l’épaule car utilisée quotidiennement pour marcher, avec une articulation très profonde et emboîtée (= frottement et donc usure). De plus, l’homme accomplit environ 1 million de cycles pendulaire (un pas) par an, usant alors le cartilage et provoquant l’arthrose…et la pose d’une prothèse.

      L'articulation de l'épaule est suspendue, ce qui signifie que l’omoplate, accrochée aux muscles, glisse sur le thorax; L’épaule travaille en traction, c’est dire que l’usure du cartilage est assez rare, mais que « l’arthrose » de l’épaule concerne essentiellement les tendons qui lui permettent les mouvements dans toutes les directions. Par conséquent, l'omarthrose n’apparaît pas à cause des sollicitations en appui, comme pour la hanche, mais par des ruptures de la coiffe des rotateurs datant de 20 à 30 ans ou pour des déformations avec le temps (bec de perroquet). Ainsi, les douleurs dans le puissant muscle trapèze accompagnent volontiers les douleurs de l’épaule mêlant les souffrances au niveau du rachis cervical.

 

      La rééducation suite à l’implantation de cette prothèse est longue et contraignante car il faut entrainer les muscles de l’épaule qui sont moins sollicités que les muscles de la hanche par exemple. Elle est également nécessaire pour faciliter l’acceptation de la prothèse par le corps receveur en associant les glissements dans le sens opposé à la mobilisation, comme écrit plus haut. Cette rééducation se divise en deux phases :

  • Une première phase de 30 jours, associant une immobilisation de l’épaule durant 21 jours environ. Des exercices suivis par un kinésithérapeute sont mis en place, comme par exemple des corrections de posture, des exercices de stabilisation de l’omoplate, des rotations externes actives,… Les mouvements de rotations internes sont cependant déconseillés car ils empêchent la guérison.

  • Une deuxième phase (jour 30 à jour 90) se distingue : c’est une période de travail musculaire, et de renforcement des rotateurs. L'objectif est de récupérer des gestes fonctionnels et de la masse musculaire pour permettre un fonctionnement total de la prothèse anatomique.

     A noter que la prothèse n’est pas fiable à 100%. Dans certains cas, elle peut ne pas se révéler bénéfique pour les mouvements perdus, ou être rejetée par le corps de l’individu.

      Pour optimiser la réussite de la pose de la prothèse, le patient doit porter une attelle qui immobilisera le coude pendant 21 jours. Les règles de prévention consistent à protéger pendant 1 mois le sous scapulaire suturé, à éviter les rotateurs internes, plus précisément le mouvement dirigé vers l’arrière (le dos = impossible de s’essuyer les fesses), à éviter la rotation externe, c’est-à-dire le mouvement en direction du ventre.

 

      Pour conclure, l’endoprothèse anatomique n’est utilisée que très rarement, mais sa technologie permet d’améliorer le quotidien des quelques personnes souffrant d'une omarthrose centrée. Après quelques mois de rééducation, le patient retrouve la mobilité de son épaule. La prothèse anatomique remplace une partie de l'appareil locomoteur de l'épaule : en remplaçant les os, la prothèse recentre la coiffe, et permet de rétablir les mouvements essentiels aux quotidiens avec les actions de la coiffe associée à la prothèse anatomique, et les muscles.

Enfin, une autre catégorie d’omarthrose est sollicitée par le port de prothèse : l’omarthrose excentrée. Nous verrons par la suite comment la science a créé une autre prothèse en fonction d’une autre omarthrose et comment cette prothèse peut-elle réparer une partie de l’appareil locomoteur de l’épaule ?

      Suite à la période intensive de rééducation, l’épaule acquiert un centre de rotation normal, malgré l’absence du cartilage. Cependant, des irrégularités subsistent : bec de perroquet. Au total, le patient doit subir un an de rééducation, pour permettre le bon fonctionnement de la prothèse et entrainer quotidiennement ses muscles. En effet, les kinésithérapeutes créent des exercices qui permettent de soulager les douleurs malgré la pose de prothèse. Voici quelques exemples d'exercices pour une rééducation:

Radio d'une omarthrose centrée

Par un remplacement de la tête huméral donc une prothèse anatomique

      Dans cette partie, nous allons nous intéresser à un type d'omarthrose, parmi les deux existantes : l'omarthrose centrée.

      L’usure avancée de l’articulation caractérise l'omarthrose centrée, nommée parfois « arthrose primitive ».

Les tendons de la coiffe situés autour de l’épaule ne sont cependant pas altérés.

      La coiffe des rotateurs est un des composants essentiels de l’articulation. Elle constitue un ensemble de quatre muscles et tendons : le sus-épineux, le sous-épineux, le sus-scapulaire et le petit rond. En dehors de la raideur liée à la douleur et à l’arthrose, l’épaule a des capacités de mobilités normales. Le chirurgien orthopédiste, nous a confié qu’une seule prothèse posée sur vingt était due à une omarthrose centrée, tendant à prouver la rareté de la maladie. Les origines de la pathologie restent inconnues.

      Généralement, le pincement du cartilage génère des becs de perroquet dans les os, dont leurs frottements les uns contre les autres produisent une forte douleur.

Radio d'une omarthrose centrée
Evolution d'une arthrose d'épaule centrée
Radio d'une endoprothèse anatomique d'épaule

      La chirurgie n’est pas en capacité de réparer le cartilage actuellement. Afin de soulager la douleur, le chirurgien a alors recours à une prothèse anatomique, épousant les formes initiales du corps et l’articulation naturelle. L’objectif est de rendre à l’épaule sa fonctionnalité d’origine, avant le développement de la maladie. Le manque de cartilage exige des remplacements du squelette osseux de l’épaule : les usures de la tête de l’humérus et du creux de l'omoplate (la glène). Ces deux éléments de l'appareil locomoteur de l’épaule peuvent être remplacés par la mécanique pure.

En permettant aux muscles d’activer leur force mécanique, la prothèse anatomique remplit la même fonction que le cartilage d’un individu autonome, tout en n’assurant pas directement les mouvements. Elle permet alors à l'épaule de retrouver alors sa fonction naturelle d’articulation.

Schéma d'une prothèse anatomique

       La pose d’une prothèse nécessite une coiffe intacte, avec un tendon des sus-épineux en bon état. La prothèse anatomique est composée de 3 parties : une tige humérale, une tête humérale, toutes deux en métal, et un implant de glène.

 

 

      Les conditions de réussite de la stabilité durable de la prothèse dans le corps et de son fonctionnement sont fortement déterminées par l’opération chirurgicale. Un rejet ou une fixation insuffisante de la prothèse ne sont pas à exclure.... Au cours d’une opération d'environ 45 minutes, le chirurgien pose la prothèse anatomique fabriquée selon les spécificités de l’individu. D'abord, le cartilage situé autour de la glène et de la tête de l'humérus est extrait. Des rappes et la tige humérale sont intégrés au sein de l’humérus. La tête humérale (de diamètre différent selon la corpulence) est ensuite « clipsé » sur la tige, et l'implant de glène en PEHD (polyéthylène à haute densité) mis en place. Le chirurgien peut fixer la prothèse à l’aide de ciment chirurgical, en fonction de la longueur des tiges humérales, variable selon la taille du canal de l'os. Ainsi, la pose de cette prothèse reproduit l'anatomie car la convexité sur la tête de l'humérus et la concavité sur la glène de l'omoplate sont recréées. Elle fonctionne alors de la même manière que l'épaule avec la coiffe des rotateurs.

Cette opération chirurgicale est effectuée dans la plupart des cas en « chirurgie d'un jour ». Une anesthésie générale est nécessaire, complétée parfois par un bloc interscalénique, périopératoire et postopératoire, pour atténuer la douleur immédiate.

 

 

      Nous nous intéressons par la suite aux mouvements réalisés par l’appareil locomoteur de l’épaule avec la prothèse anatomique pour savoir quelles fonctions remplacent l’endoprothèse. Le patient récupère une partie d’autonomie, car les mouvements ne sont pas identiques de ceux d’un individu normal. Sur le schéma ci-dessous, nous pouvons voir le mouvement d’une épaule protéique anatomique. Le but est d’associer les glissements dans le sens opposé à la mobilisation :

Schéma simplifié de la rotation de la prothèse d'apule anatomique

      Nous avons rencontré un chirurgien orthopédique, le docteur Jarry, qui a répondu avec précision à toutes nos interrogations sur les mouvements pouvant être réalisés avec une prothèse d’épaule. En moyenne, un chirurgien orthopédique pose 40 prothèses d'épaules, 400 prothèses de hanche ainsi que 300 prothèses de genoux par an. Ces données soulignent que l'arthrose de l'épaule est beaucoup moins fréquente que l’arthrose de hanche ou de genou. En effet, la hanche s’use beaucoup plus vite que l’épaule car utilisée quotidiennement pour marcher, avec une articulation très profonde et emboîtée (= frottement et donc usure). De plus, l’homme accomplit environ 1 million de cycles pendulaire (un pas) par an, usant alors le cartilage et provoquant l’arthrose…et la pose d’une prothèse.

      L'articulation de l'épaule est suspendue, ce qui signifie que l’omoplate, accrochée aux muscles, glisse sur le thorax. L’épaule travaille en traction, c’est dire que l’usure du cartilage est assez rare, mais que « l’arthrose » de l’épaule concerne essentiellement les tendons qui lui permettent les mouvements dans toutes les directions. Par conséquent, l'omarthrose n’apparaît pas à cause des sollicitations en appui, comme pour la hanche, mais par des ruptures de la coiffe des rotateurs datant de 20 à 30 ans ou pour des déformations avec le temps (bec de perroquet). Ainsi, les douleurs dans le puissant muscle trapèze accompagnent volontiers les douleurs de l’épaule mêlant les souffrances au niveau du rachis cervical.

 

      La rééducation suite à l’implantation de cette prothèse est longue et contraignante car il faut entraîner les muscles de l’épaule qui sont moins sollicités que les muscles de la hanche par exemple. Elle est également nécessaire pour faciliter l’acceptation de la prothèse par le corps receveur en associant les glissements dans le sens opposé à la mobilisation, comme écrit plus haut. Cette rééducation se divise en deux phases :

  • Une première phase de 30 jours, associant une immobilisation de l’épaule durant 21 jours environ. Des exercices suivis par un kinésithérapeute sont mis en place, comme par exemple des corrections de posture, des exercices de stabilisation de l’omoplate, des rotations externes actives,… Les mouvements de rotations internes sont cependant déconseillés, car ils empêchent la guérison.

  • Une deuxième phase (jour 30 à jour 90) se distingue : c’est une période de travail musculaire, et de renforcement des rotateurs. L'objectif est de récupérer des gestes fonctionnels et de la masse musculaire pour permettre un fonctionnement total de la prothèse anatomique.

      Suite à la période intensive de rééducation, l’épaule acquiert un centre de rotation normal, malgré l’absence du cartilage. Cependant, des irrégularités subsistent : bec de perroquet. Au total, le patient doit subir un an de rééducation, pour permettre le bon fonctionnement de la prothèse et entraîner quotidiennement ses muscles. En effet, les kinésithérapeutes créent des exercices qui permettent de soulager les douleurs malgré la pose de prothèse. Voici quelques exemples d'exercices pour une rééducation:

          A noter que la prothèse n’est pas fiable à 100%. Dans certains cas, elle peut ne pas se révéler bénéfique pour les mouvements perdus, ou être rejetée par le corps de l’individu.

      Pour optimiser la réussite de la pose de la prothèse, le patient doit porter une attelle qui immobilisera le coude pendant 21 jours. Les règles de prévention consistent à protéger pendant 1 mois le sous-scapulaire suturé, à éviter les rotateurs internes, plus précisément le mouvement dirigé vers l’arrière (le dos = impossible de s’essuyer les fesses), à éviter la rotation externe, c’est-à-dire le mouvement en direction du ventre.

 

      Pour conclure, l’endoprothèse anatomique n’est utilisée que très rarement, mais sa technologie permet d’améliorer le quotidien des quelques personnes souffrant d'une omarthrose centrée. Après quelques mois de rééducation, le patient retrouve la mobilité de son épaule. La prothèse anatomique remplace une partie de l'appareil locomoteur de l'épaule : en remplaçant les os, la prothèse recentre la coiffe, et permet de rétablir les mouvements essentiels aux quotidiens avec les actions de la coiffe associée à la prothèse anatomique, et les muscles.

Enfin, une autre catégorie d’omarthrose est sollicitée par le port de prothèse : l’omarthrose excentrée. Nous verrons par la suite comment la science a créé une autre prothèse en fonction d’une autre omarthrose et comment cette prothèse peut-elle réparer une partie de l’appareil locomoteur de l’épaule ?

@2016  by P.Lepage/D.Pouget/N.Lebain/A.Mourocq with Wix.com

bottom of page